Kolokani, le 24 novembre 2002

Madame, J’ai essayé d’envoyer ce rapport par courrier électronique mais nous n’arrivons pas à nous connecter ; nous allons encore essayer mais, au cas où ça va encore échouer, je vous envoie une copie par la poste.
Suite à votre demande, je me suis renseignée sur les actions menées pendant cette année. Elles sont multiples et comme les années passées, on a insisté surtout sur la formation qui se fait au cours des sessions et rencontres à la paroisse, pour les différent. catégories de personnes.

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Les sœurs sont allées dans deux villages pour la catéchèse et dans 4 autres villages pour les femmes.
Avec elles, elles ont fait des causeries sur la manière de nourrir les bébés quand le lait maternel fait défaut ; de la broderie et du savon car cela leur permet de gagner un peu d’argent.
Les veuves au début de la saison des pluies ont reçu chacune 5000 francs CFA pour qu’elles puissent commencer une petite activité (surtout un petit commerce). Après les récoltes, vers Noël, elles vont se réunir pour rendre compte de ce qu’elles ont fait.

Les demandes d’aide pour les médicaments ne font qu’augmenter mais nous nous limitons à aider quand il faut évacuer à Bamako un malade grave, si cela dépasse vraiment leurs possiblités. Ça va de même pour l’aide alimentaire malheureusement cette année encore les récoltes ne sont pas bonnes. La Caritas fait tout ce qu’elle peut.

Quant à la bibliothèque, le nombre des abonnés augmente ce sont surtout les lycéens du second cycle. Nous avons acheté et reçu beaucoup de livres mais ce ne sont pas tous ceux dont on a besoin. En plus, puisqu’ils passent par beaucoup de mains, ils sont très très usés, d’autres sont incomplets (car on a arraché des page), d’autres nous en possédons un seul exemplaire et souvent il y a 7 ou 8 élèves qui le demandent en même temps) quand leur professeur leur demande de le lire.

Nous étions très heureux d’avoir reçu un ordinateur même si ancien modèle, mais il est tombé en panne juste au moment ou étions en de refaire les listes des livres. Heureusement nous savons encore écrire à la main.

Voilà un aperçu de ce que nous faisons. Naturellement tout cela se fait avec la contribution des uns et des autres, la vôtre comprise.

Les gens d’ici donnent aussi leur contribution mais « un seul brin de paille ne balaie pas la cour. Pour faire un balai, il faut beaucoup de brins », c’est pourquoi après avoir mis le nôtre, nous attendons les autres afin que l’oeuvre de solidarité et de fraternité qui nous est confiée soit réalisée.

Au nom de tous les paroissiens de Kolokani, je salue et remercie les paroissiens de Viroflay à qui nous sommes unis pour le lien de la fratemité en Jésus Christ.

Prions et oeuvrons pour que son règne d’amour se réalise dans le coeur de tous ceux qui ne l’ont pas encore connu.

Soeur France