Kolokani

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économie
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VIE SOCIALE & POLITIQUE

Vie pratique &

culturelle

La vie à Kolokani

En février 2004, les membres du Comité Kolokani de Haßloch et le Groupe Mali de Viroflay se sont rendus au Mali. Parmi eux se trouvait Kenn Schwarzbart, architecte de Neustadt qui décrit, entre autre, la vie des habitants de Kolokani de la manière suivante (extrait des Heimatblätter de 2006) :

La vie domestique se passe dans la cour. C’est là, à l’extérieur, que sont effectués tous les travaux et gestes de la vie quotidienne tels que la préparation et la consommation des repas et la lessive. A la place de nos cuisines techniquement très équipées avec frigo, four, micro-ondes et autres équipements, il y a quelques casseroles, il y a des feux ouverts traditionnels alimentés par du bois que l’on pourrait acheter, mais qui, pour des raisons économiques, est ramassé dans la brousse. Des seaux multicolores et des bassines en fer blanc remplacent nos machines à laver la vaisselle. Globalement, leur outillage est très sommaire ; une simple planche à découper faciliterait le travail des femmes. Tous les jours, elles sont occupées pendant des heures à préparer les repas pour leurs familles, parfois très nombreuses. Cela commence déjà par aller chercher de l’eau, ce qui exige en règle générale un déplacement au puits le plus proche pour extraire de la terre, à la force du poignet, l’eau indispensable à la vie. Le transport force le respect des Européens. Le seau rempli d’environ 20 litres d’eau est soulevé et déposé sur la tête, où il demeure, en équilibre, jusqu’à chez elles. Les mères transportent leur petit dernier toujours et partout sur le dos, peu importe qu’elles soient en train de faire la lessive ou la cuisine, qu’elles cherchent de l’eau, portent des charges, travaillent ou dansent. Une femme Malienne a en moyenne entre cinq et dix enfants. En dépit de leurs conditions de vie très modestes et très pénibles aux yeux des Européens, l’ouverture d’esprit, la curiosité et la joie de vivre, avec lesquelles les habitants ont accueilli les visiteurs « exotiques » venus d’Europe étaient impressionnantes.

Das Leben in Kolokani - LIRE PLUS

Im Februar 2004 waren Mitglieder des Komitees Kolokani aus Haßloch und der Groupe Mali von Viroflay nach Mali gereist, mit ihnen der Architekt Kenn Schwarzbart aus Neustadt, der das Leben der Menschen in Kolokani so beschreibt : (Auszug aus den Heimatblättern 2006)

Das häusliche Leben findet im Hof statt. Dort werden alle täglichen Arbeiten und Verrichtungen wie das Kochen, Essen, Waschen unter freiem Himmel erledigt. Anstelle hiesiger hoch technisierter Küchen mit Kühlschrank, Backofen, Mikrowelle und sonstigem Gerät gibt es einige Kochtöpfe, archaische offene Feuer stellen, die mit Holz betrieben werden, welches es zwar zu kaufen gibt, aber aus ökonomischen Gründen selbst aus der Savanne geholt werden muss. Bunte Eimer und Blechschüsseln ersetzen unsere Spülmaschinen. Insgesamt ist der Gerätestand sehr überschaubar, und schon ein einfaches Schneidebrett würde den Frauen ihre Arbeit erleichtern. Sie sind täglich stundenlang mit der Versorgung der teils sehr großen Familie beschäftigt. Das beginnt schon mit dem Wasserholen, wofür in der Regel der Gang zum nächsten Brunnen erforderlich ist, wo mit Muskelkraft das lebensnotwendige Nass direkt aus der Erde gefördert werden muss. Der Abtransport verlangt dem Europäer Respekt ab. Der zirka 20 Liter fassende Eimer wird hochgewuchtet, auf dem Kopf abgesetzt und verbleibt dort, frei balanciert bis zum Ziel. Die Mütter haben ihre Jüngsten immer und überall auf dem Rücken mit dabei, egal ob sie waschen, kochen, Wasser holen, Lasten tragen, arbeiten oder tanzen. Fünf bis zehn Kinder bekommt eine malische Frau im Durchschnitt. Trotz der aus hiesiger Sicht sehr bescheidenen und sehr mühsamen Lebensverhältnisse war die Offenheit, die Neugierde und die Lebensfreude der Menschen beeindruckend, mit der sie die „exotischen“ Besucher aus Europa empfangen haben.

Die Jagd und das Sammeln sind die ältesten Formen der Nahrungsgewinnung des Menschen. Die Organisationsformen dieser Tätigkeiten und die angewandten Techniken sind aber von Kultur zu Kultur unterschiedlich. In Mali sowie in dem gesamten Manding-Kulturkreis*** weist die Jagdtätigkeit trotz einiger kultureller Eigenständigkeiten sehr ähnliche Organisationsformen auf. Die Einwohner in dieser Gegend zeigen große Ähnlichkeiten in ihren zivilisatorischen und kulturellen Werten, ihrem Glauben sowie ihren Sprachen. Bamanankan in Mali, Maninkakan in Mali, Guinea, Gambia und Senegal, Jula in Burkina Faso und Elfenbeinküste stellen Varianten des Mandingue, einer Sprache, dar, deren Sprecher sich weitgehend verständigen können. Zudem sind bei den Manding-Völkern die soziale Organisation, die Rituale sowie die mündlichen Traditionen weitgehend identisch. Die folgenden Zeilen befassen sich mit einem Aspekt der reichen Kultur dieses Gebietes, nämlich mit der Jagdkultur, einer der ältesten kulturellen Erscheinungen der Gegend.

Im Februar 2004 waren Mitglieder des Komitees Kolokani aus Haßloch und der Groupe Mali von Viroflay nach Mali gereist, mit ihnen der Architekt Kenn Schwarzbart aus Neustadt, der das Leben der Menschen in Kolokani so beschreibt …

Mariage au Mali

Le mariage au Mali diffère selon les ethnies et les différentes castes. Cependant, il est similaire sur plusieurs points.

Le Mali est un pays laïc, cependant la plupart des mariages se font selon les coutumes et traditions musulmanes.
La cérémonie du mariage au Mali peut durer plusieurs semaines, car aucune décision n’est prise à la légère.
Nous voici en route pour un Long Dimanche de Mariage à Bamako.

La noix de colas

On ne peut commencer cette visite sans expliquer l’importance de la noix de colas dans la culture de l’Afrique de l’ouest.
La noix de colas est un fruit très prisé, elle est synonyme d’évènement à venir. Elle annonce l’arrivée d’une cérémonie : mariage, baptême.
La noix de colas a une connotation très forte, car c’est le fruit que le futur marié offre à la famille de sa dulcinée pour faire connaitre son intention de l’épouser.

Fiançailles

1/ La demande

Comme la plupart des mariages coutumiers, le futur marié et les hommes de sa famille se rendent chez la future mariée. Les noix de colas sont apportées par le prétendant pour signifier auprès de la famille de la jeune fille qu’il souhaite l’épouser.
Après cette démarche, la famille de la mariée doit prendre une décision. Aucune réponse ne sera donnée le jour même.
A partir de cette étape va commencer une longue séance de négociation qui peut prendre des semaines voir des mois.

 

La vie de famille

Les familles Maliennes sont en général nombreuses et solidaires. Au Mali, la famille, ce ne sont pas seulement les parents, les frères et les soeurs, mais c’est également les oncles, les tantes, les grands-parents et bien sûr les cousins et cousines que l’on appelle aussi frères et soeurs.

Le « cousinage »

Au Mali, lorsque deux personnes se rencontrent, elles se demandent toujours leur nom de famille, le « diamou ». En effet, le nom de famille est toujours significatif de l’ethnie d’origine, et deux personnes de la même ethnie se considèrent comme des cousins. Les Maliens aiment bien plaisanter au sujet des noms de famille et des ethnies. C’est ce qu’ils appellent le « cousinage ».

2/L’accord de la famille de la future mariée

On laisse un temps de réflexion à la future mariée, afin qu’elle soit sûr de son choix.
Car la famille de celle-ci ne donne jamais de réponse le jour où le futur marié vient faire sa demande.
Après l’accord de la future mariée, sa famille fait intervenir un griot qu’elle enverra dans la famille du marié. Celui-ci aura pour mission de communiquer les informations (prochain rendez-vous, date, lieu) ainsi que la réponse de la future mariée de façon officieuse…
La famille du futur marié devra donc apporter un sac entier de noix de colas (environ 10 kilos).
C’est acte est très important, il signifie que la future mariée est d’accord et qu’à présent, l’organisation des fiançailles peut commencer.
A la suite d’un accord verbal, la famille de la future mariée fixe la dot, ainsi que les présents qui doivent être emmenés par la belle famille et la date des fiançailles.

3/La dot

La dot est une somme d’argent symbolique que la belle famille va demander au future marié.
Une partie de cette somme, seras remise à la future mariée et le reste servira à acheter des vêtements et accessoires pour elle.

4/Le jour des fiançailles

Avant le jour des fiançailles qui a lieu dans la famille de la future mariée, le futur marié fait parvenir à la belle famille, un sac de noix de colas.
Ces colas seront mis dans des sacs plastiques accompagnés, de pièces de monnaies et de sucreries.
Ils seront ensuite remis à la famille proche et aux amis lors des fiançailles.
En fonction des moyens des familles, la cérémonie des fiançailles peut se transformer en d’incroyables festivités.
La future mariée est entourée de sa famille proche et de ses amis, ainsi que de sa future belle famille.
Selon la coutume le partage de colas, sert à informer la famille et les amis du nouveau statut de la jeune fille et ainsi annoncer l’arrivé de l’heureux évènement du mariage.

5/Le mariage

Le henné

La veille du mariage religieux, la future mariée, ses proches et ses amis, se font faire du henné par une DJABI DALLA (spécialiste du henné). Ce rituel consiste à porter chance à la mariée, mais a aussi un caractère esthétique. Le henné sera mis sur les mains et pieds de la future mariée.

Le mariage religieux

Au Mali 90 % de la population est de religion musulmane. De ce fait, avant le mariage civil a lieu le mariage religieux. Comme le dit clairement la chanson D’amadou et Mariam, en générale le Dimanche à Bamako c’est le jour de mariage.

Le jour J, comme le veut la tradition, les parents des jeunes mariés doivent se montrer discrets.
La place est laissée aux marraines et parrains des jeunes mariés qui prennent les décisions publiquement après avoir consulté les parents en toute discrétion.
Souvent, il s’agit des frères et sœurs des parents comme le veut la coutume.
Une sœur de la mère de la mariée est donc désignée comme représentante de la mère et fait office de marraine.
Son rôle sera de veiller au bon déroulement de la fête.

Peu de temps, la déclaration de mariage, célébré par un Himam.
Les rituels coutumiers commencent.
En effet, selon la coutume, la jeune mariée est installée, et entourée de ses proches. Symboliquement, de l’eau sera passée sur sa tête, ses mains et ses pieds. Cette étape consiste à purifier la mariée pour qu’elle commence sa nouvelle vie en toute harmonie.

En fin de soirée, comme le veut la tradition, la mariée est habillée de tissus blanc de la tête au pied.
Sa belle famille vient la chercher pour l’emmener dans la maison familiale des parents du futur marié.
Mais avant que la mariée ne franchise le seuil de la maison de ses parents. Une ultime barrière s’impose, la coutume veut que ses frères et sœurs, cousins et cousines ne la laissent s’en aller. En effet, ils refusent que leurs sœurs s’en aillent. Et pour calmer les esprits la belle famille doit leur donner une somme d’argent symbolique.
C’est un moment fort d’émotion, un moment où les deux familles se taquinent. Cette coutume permet aux familles de renforcer les liens pour établir de bonnes relations.

Après tant de péripéties, et après les négociations avec les frères et sœurs, la mariée peut enfin partir. Elle sera accompagnée de sa famille : marraine, frère et sœur, cousine. Seuls ses parents n’auront pas le droit de l’accompagner. Selon la coutume une mère ne doit pas accompagner sa fille dans sa future vie car cela est signe de mauvais présage.
La magno (en général, c’est une femme âgée chargée de la préparation du repas pour la jeune fille durant sa semaine chez sa belle famille) fait aussi parti du voyage, car c’est elle qui a l’obligation d’aller voir la jeune mariée durant une semaine entière afin de s’assurer qu’elle se porte bien et de lui emmener à manger.
La jeune mariée doit passer 7 jours sans sortir, toujours habillée de blanc.
Elle devra aussi cacher son visage à chaque visiteur, toutefois sa famille pourra aller prendre de ses nouvelles.
Durant cette semaine si particulière, la jeune mariée doit se purifier, faire le vide.
Elle à des restrictions alimentaires, c’est pour cette raison que la magno doit veiller sur elle et lui préparer des plats bien spécifiques tels que de la bouilli de riz, de l’eau bouillante, de la soupe. Selon la coutume ces aliments servent à purifier le corps et l’esprit de la mariée.

Au bout du 7ème jour, à l’aube, le marié doit emmener sa femme chez ses parents.
Cette journée, sera remplie d’émotion, se sont des retrouvailles entre mère et enfant. C’est la dernière journée de la jeune mariée chez ses parents avant sa nouvelle vie.
Une fête intimiste est organisée. Sa famille et ses amis proches sont conviés.
Passé ce jour, la jeune mariée quitte définitivement le foyer de ses parents.

En général, le lendemain, a lieu le mariage civil suivi par un vin d’honneur, le repas et la soirée !

Cette coutume est typique de l’Afrique de l’ouest, elle est encore pratiquée de nos jours.
Ce sont des moments forts de sens et symboliques que même le temps n’arrive pas à se défaire !

Le baptême

Au Mali, les enfants sont également baptisés très jeunes. C’est seulement à ce moment-là qu’un prénom leur est donné.

Les danses rituelles du Mali

On distingue au Mali les fêtes traditionnelles et populaires, les danses rituelles ou celles réservées aux seuls initiés. La plupart des événements correspondent à une danse particulière. Dans la région de Mopti, on célèbre la pêche collective avec le « Téguéré ». Lorsque l’on fête la fin des récoltes dans ce pays, on danse le « Soumou » ; à cette occasion, les femmes se dessinent divers motifs au henné sur les mains et les pieds. Le « Gomba » quant à lui, est une danse réalisée par les jeunes du village pour marquer la fin des récoltes ; mais aussi lorsqu’une jeune femme doit rejoindre son époux.
La danse des masques est la plus connue au Mali. Le masque couvre la tête du danseur et son costume peut être différent pour un même masque. La danse des masques en pays Bamanan s’exécute au son des tam-tams pour clore la fin des récoltes ; A la tombée de la nuit, garçons et filles dansent énergiquement. En pays Dogon, le danseur a les bras tendus en avant et frappe fort le sol avec ses pieds. Celui qui porte le masque « Kanaga » représentant un oiseau, exprime à travers sa danse une prière adressée au dieu.
Dans la danse rituelle, le porteur du masque se penche afin de diriger la croix de son masque vers le sol. Le but de ce geste est de mettre en contact la terre et le ciel. Le masque protège celui qui le porte et le transforme en un autre être ; il est vêtu d’un costume pour ne pas être reconnu. Dans les rites funéraires de la tribu « Awa », les danseurs de masques se déhanchent sur le toit de la maison de la personne qui est morte ; cette pratique permet de conduire l’âme à la paix éternelle. Enfin, dans les rites funèbres, le masque prend la force vitale qui émane de l’être décédé pour la dominer et la distribuer au profit de la tribu.

Une vidéo présentant des chants, des instruments de musique et danse traditionnels du Mali.

La chasse et les chasseurs au Mali

La chasse et la cueillette sont les formes les plus anciennes que l’homme ait mises en oeuvre pour se procurer de la nourriture. Mais l’organisation de ces activités a pris des formes différentes selon les cultures. Au Mali, ainsi que dans l’ensemble de l’espace culturel mandingue* la chasse répond, malgré quelques divergences culturelles, à des formes d’organisation très similaires. Les habitants de cette région présentent de grandes similitudes dans leurs valeurs de civilisation et de culture, dans leurs croyances, et leurs langues. Le bamanankan au Mali, le maninkakan au Mali, en Guinée, en
Gambie et au Sénégal, le Jula au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire sont des variantes du mandingue, une langue, qui permet pratiquement à tous les locuteurs de se comprendre. En outre, pour les peuples mandingues, l’organisation sociale, les rituels et les traditions orales sont largement identiques. Les lignes qui vont suivre décrivent un des aspects de la riche culture de cette région, à savoir la culture de la chasse, une des plus anciennes manifestations culturelles de la région.

Le mythe des sociétés de chasseurs 
Dans cet espace culturel, les chasseurs sont organisés en ligues. La vie dans ces ligues est marquée par le mythe d’un esprit protecteur nommé Saanè ni Kòntòròn**. Le mythe Saanè ni Kòntòròn existe dans de nombreuses variantes. Dans cet article je vais me limiter à trois de ces variantes.

  1. Le mythe de Saanè ni Kòntòròn d’après Drissa Diakite
    Saanè était la fille de Fa Kome, un chasseur légendaire. Elle était unie par une amitié très profonde à Kòndòlòn, un esprit de la brousse, qui lui a permis de maîtriser les secrets de la brousse et la langue de ses habitants et de les enseigner aux chasseurs. Ainsi le couple Saanè ni Kòndòlòn a été vénéré par les chasseurs et a été invoqué après sa mort, comme esprits protecteurs en toute occasion.
  2. Le mythe de Saanè ni Kòntòròn d’après Mambi Sidibé***
    Un jour, les habitants d’un village, découvrirent une créature étrange, démunie de membres, derrière leur village. Toute tentative pour ramener cette créature immobile dans le village échoua, jusqu’à ce qu’un villageois commence à jouer du Sinbi, l’instrument de musique des chasseurs. Soudain, l’être se mit en mouvement, ses membres commencèrent à pousser. Au son de la mélodie des chasseurs il se mit en route en direction du village. Là il révéla son identité : Il était un esprit, du nom de Doso et il s’adonnait à la chasse, à laquelle il put initier ses hôtes. Plus tard, il épousa une fille du village et eut d’abord une fille, puis un fils. Mais avant la naissance de celui-ci Doso, parti à la chasse, rencontra une antilope borgne, unijambiste et avec une seule corne, qui lui déconseilla, de lui tirer dessus. Mais il ne se soucia pas de ces paroles. Il tira  sur l’étrange animal qui, avant de mourir, put encore poser sa patte sur la tête du chasseur, avec ces mots : «. Tu as tué ton dernier gibier» Là-dessus, Doso se transforma en un arbre Nyama avec une apparence humaine.
    Pendant ce temps, au village sa femme avait mis au monde un garçon. Avant que celui-ci ait été baptisé, il partit dans la brousse, à la recherche de son père. Il tomba sur l’arbre étrange qui répondit à sa grande surprise qu’il était exactement celui qu’il cherchait. Ainsi il ouvrit son coeur à son fils. D’après les recommandations du père on baptisa le fils Kontron et la fille Sâné. Le frère et la soeur devinrent des chasseurs sans égal et sont de nos jours encore vénérés comme des esprits de la chasse. Plus tard, ils se sont mariés ensemble et de cette union sont nés des chasseurs légendaires.
  3. Le mythe de Saanè ni Kòntòròn d’après Baala Jinba Diakite****
    Comme un jeune frère docile Manbi s’était conformé à la demande de son demi-frère aîné de partager le travail dans la famille. Ainsi Manbi devrait travailler aux champs et son demi-frère s’occuperait de la chasse. Tout alla bien jusqu’au jour où la mère de son frère aîné, qui était également la première épouse, refusa à Nantènèn, la mère de Manbi, un morceau d’os que les femmes à l’époque brûlaient pour obtenir des cendres avec lesquelles elles se frottaient les doigts avant de se mettre au filage. Plus que par le refus lui-même Nantènèn fut blessée par les paroles injurieuses de la co-épouse qui l’accompagnaient. Celle-ci lui fit savoir que les os étaient le fruit des efforts, voire de l’audace de son fils et que Nantènèn en posséderait comme beaucoup d’autres, si elle n’avait pas mis au monde un lâche, qui avait peur de s’exposer à la faim, la soif et au danger des bêtes sauvages. Afin de ne pas rester entaché par cette offense, Manbi décida de devenir chasseur. Alors il prit un fusil et alla dans la brousse. Pendant deux jours, il la parcourut dans tous les sens sans tomber sur la moindre piste. Le troisième jour il arriva au sommet d’une montagne, où il découvrit une grotte d’où sortait une mélodie. Cette grotte était habitée par Nyama, l’esprit protecteur de la brousse, et Marama, sa femme. Après avoir écouté la plainte et le projet de Manbis Nyama conclut un pacte avec le chasseur. En échange d’un objet culte, qui lui révèlerait le refuge secret des animaux sauvages, il devait attraper un jour durant les puces dans ses cheveux, car Nyama était un nain très poilu avec des cheveux si longs, qu’il pouvait les rouler pour en former un tabouret. Grâce à sa docilité, mais surtout à sa ruse, Manbi réussit à dérober à l’esprit l’ensemble de ses protections, y compris Kòntòròn, la plus redoutable de toutes. Dépossédé de ses soutiens miraculeux Nyama devint passivement la victime de Manbi qui prit aussi Mariama pour femme. A l’entrée de Siriya, son village, il enterra la tête de l’esprit dans le Dankun, l’intersection de la route. Cet endroit devint le premier lieu de culte des chasseurs. En plus de Kòntòròn Manbi avait réussi à conquérir le Sinbi, cet instrument magique, qui jouait une mélodie, que Nyama goûtait seul. De son union avec Mariama naquit une fille du nom de Saanèba, l’unique enfant de Manbis. Elle hérita Kòntòròn de son père. Ainsi Saanè devint au cours de sa vie un chasseur sans égal, vénérée par tous les chasseurs. Après leur mort, Saanè et Kòntòròn devinrent l’objet du culte des chasseurs. Les trois versions du mythe de Saanè Kòntòròn sont basées sur un lien existant entre un homme et un esprit. Cette connexion surnaturelle donne aux chasseurs une position dans la société mandingue, qui existe toujours.

soudano-sahelienne il est aujourd’hui indéniable que la fascination pour les chasseurs repose plus sur leur capacité de guérisseurs et sur le charme de leurs prestations artistiques que sur l’intérêt pour le produit de la chasse. Depuis l’époque médiévale jusqu’à la création des États modernes indépendants, les chasseurs ont joué, à côté de leur activité de chasse, également un rôle politique et militaire important. Avec l’avènement des formes modernes de société les chasseurs ont dû céder leur rôle de premier plan en politique, mais ont pu continuer à se consacrer à leur communauté par la préservation de traditions culturelles séculaires.

DR. BRAHIMA CAMARA
* L’éspace culturel mandingue englobe une partie des pays suivants d’Afrique de l’ouest : une grande partie du Mali, le sud-est de la Guinée, le sud-ouest du Burkina-Faso, la partie orientale du Sénégal, la partie sud de la Côte d’Ivoire ainsi qu’une partie de la Gambie, de la Sierra Léone et de la Guinée Bissau. Cet espace correspond à peu près au royaume du Mali au moyen-âge.
** Il y a de nombreuses appellations pour le même phénomène : Saanè, voire Saani ou Saanènè ou encore Kòntòròn voire Kòntròn ou Kòndòlòn.
*** Cf Traoré Karim, Le jeu et le sérieux. Anthropologie littéraire sur la poésie épique des chasseurs du Manden (Afrique de l´Ouest) manuscrit page 86-91. (Ce travail a été publié, mais nous ne disposons d’aucun exemplaire. C’est pourquoi nous citons le manuscrit que l’auteur nous a offert avec ses remerciements et le commentaire : « en attendant le livre »).
**** Pour cette version voir Camara Brahima, 1998, page 4 et suivantes

 

Die Jagd und die Jäger in Mali (de) - LIRE PLUS

Die Jagd und das Sammeln sind die ältesten Formen der Nahrungsgewinnung des Menschen. Die Organisationsformen
dieser Tätigkeiten und die angewandten Techniken sind aber von Kultur zu Kultur unterschiedlich.

In Mali sowie in dem gesamten Manding-Kulturkreis*** weist die Jagdtätigkeit trotz einiger kultureller Eigenständigkeiten
sehr ähnliche Organisationsformen auf.

Die Einwohner in dieser Gegend zeigen große Ähnlichkeiten in ihren zivilisatorischen und kulturellen Werten,
ihrem Glauben sowie ihren Sprachen. Bamanankan in Mali, Maninkakan in Mali, Guinea, Gambia und
Senegal, Jula in Burkina Faso und Elfenbeinküste stellen Varianten des Mandingue, einer Sprache, dar, deren
Sprecher sich weitgehend verständigen können. Zudem sind bei den Manding-Völkern die soziale Organisation,
die Rituale sowie die mündlichen Traditionen weitgehend identisch.

Die folgenden Zeilen befassen sich mit einem Aspekt der reichen Kultur dieses Gebietes, nämlich mit der
Jagdkultur, einer der ältesten kulturellen Erscheinungen der Gegend.

 

Der Mythos der Jägerbünde

In diesem Kulturraum sind die Jäger in Bünden organisiert. Das Leben in diesen Bünden ist vom Mythos
eines Schutzgeistes namens Saanè ni Kòntòròn**** geprägt. Der Mythos Saanè ni Kòntòròn existiert in vielen
Varianten. Für diese Abhandlung werde ich mich auf drei Varianten beschränken.

1. Der Mythos von Saanè ni
Kòntòròn nach Drissa Diakité
Saanè war die Tochter von Fa Kòmè,
einem sagenhaften Jäger. Sie war mit
Kòndòlòn, einem Geist des Busches, in
einer sehr tiefen Freundschaft verbunden,
der es ihr ermöglichte, die Geheimnisse
des Busches sowie die Sprache
seiner Einwohner zu beherrschen
und sie den Jägern beizubringen. So
wurde das Paar Saanè ni Kòndòlòn von
den Jägern verehrt und nach ihrem Tod
als Schutzgeister bei jeder Gelegenheit
angerufen.

2. Der Mythos von Saanè ni
Kòntòròn nach Mambi Sidibé*****
Eines Tages entdecken die Einwohner eines Dorfes ein seltsames gliedloses Wesen hinter ihrem Dorf. Jeder
Versuch, dieses bewegungslose Geschöpf in das Dorf zu bringen, scheiterte, bis ein Dorfbewohner anfing,
auf dem Sinbi, dem Musikinstrument der Jäger, zu spielen. Plötzlich bewegte sich das Wesen und seine
Glieder begannen zu sprießen. Im Klang der Jägermelodie machte es sich auf den Weg zum Dorf. Dort enthüllte es seine Identität : Er war ein Geist namens Dôso und betrieb die Jagd, in die er seine Gastgeber einweihen
konnte. Später heiratete er ein Mädchen des Dorfes und zeugte zuerst eine Tochter, dann einen
Sohn. Bevor aber dieser zur Welt kam, traf Dôso auf der Jagd auf eine einäugige, einhornige und einbeinige
Antilope, die ihm davon abriet, auf sie zu schießen. Er kümmerte sich aber nicht um diese Worte. Er schoss
auf das seltsame Wild, das, bevor es starb, noch sein Bein auf den Kopf des Jägers setzen konnte, mit den
Worten : „Du hast auf dein letztes Wild geschossen.“ Daraufhin verwandelte sich Dôso in einen Nyama-
Baum mit menschlichem Aussehen.

Inzwischen hatte seine Frau im Dorf einen Jungen zur Welt gebracht. Bevor jener getauft wurde, machte er
sich auf die Suche nach seinem Vater im Busch. Er traf auf den eigenartigen Baum, der auf seine Verwunderung
antwortete, dass er genau derjenige sei, nach dem er suche. So öffnete er seinem Sohn sein Herz. Den
Empfehlungen des Vaters gemäß wurden der Sohn Kontron und dessen Schwester Sâné getauft. Die beiden
Geschwister wurden Jäger ohnegleichen und werden heute noch als Jagdgeister verehrt. Sie heirateten
später einander und aus dieser Verbindung gingen sagenhafte Jäger hervor.

 

3. Der Mythos von Saanè ni Kòntòròn nach Baala Jinba Diakite******
Als fügsamer junger Bruder war Manbi dem Wunsch seines älteren Halbbruders nachgekommen, die Arbeit
in der Familie zu teilen. So sollte sich Manbi mit den Feldarbeiten und sein Halbbruder sich mit der Jagd
beschäftigen. Alles ging gut, bis zu dem Tag, an dem die Mutter des älteren Bruders, die auch die erste Ehefrau
war, Nantènèn, der Mutter von Manbi, ein Stück Knochen verweigerte, den die Frauen damals verbrannten,
um sich dann die Finger mit der Asche zum Spinnen einzureiben.

Mehr als die Verweigerung
an sich wurde Nantènèn
durch die sie begleitenden
kränkenden Worte ihrer
„Mitehefrau“ verletzt. Diese
ließ sie wissen, dass die
Knochen die Früchte der
Mühen, ja der Verwegenheit
ihres Sohnes seien und
dass Nantènè genauso viele
in ihrem Besitz hätte, wenn
sie nicht einen Feigling zur
Welt gebracht hätte, der
Angst habe, sich dem Hunger,
dem Durst und der Gefährlichkeit
der Raubtiere
auszusetzen. Um diese Beleidigung
nicht auf sich sitzen
zu lassen, entschied sich
Manbi, Jäger zu werden. So
nahm er eine Flinte und ging
in den Busch. Zwei Tage lang
durchstreifte er ihn, ohne auf die winzigste Fährte zu treffen. Am dritten Tag kam er auf den Gipfel eines
Berges, wo er eine Höhle entdeckte, aus der eine Melodie erklang. Diese Grotte behausten Nyama, der
Schutzgeist des Busches, und Marama, seine Frau. Nachdem er sich Manbis Beschwerde und Vorhaben
angehört hatte, schloss Nyama einen Pakt mit dem Jäger. Der Gast sollte im Tausch gegen einen Kultgegenstand,
der ihm die geheime Zuflucht der Wildtiere aufschließen sollte, einen Tag lang Flöhe aus seinen Haaren
fangen, denn Nyama war ein sehr stark behaarter Zwerg mit so langen Haaren, dass er sie zum Hocker
rollen konnte. Dank seiner Fügsamkeit, aber vor allem seiner List, gelang es Manbi, dem Geist alle seine
Schutzmittel unter anderem Kòntòròn, das furchtbarste, zu entwenden. Ohne seine wundertätigen Stützen fiel Nyama widerstandslos Manbi zum Opfer, der auch Mariama zur Frau nahm. Am Eingang von Siriya,
seinem Dorf, beerdigte er den Kopf des Geistes in dem Dankun, der Straßenkreuzung. Dieser Ort wurde
damit zur ersten Kultstätte der Jäger. Außer Kòntòròn konnte Manbi das Sinbi, jenes magische Instrument,
erbeuten, das eine Melodie von sich gab, die Nyama allein auskostete.

Aus der Ehe mit Mariama
ging eine Tochter namens
Saanèba hervor, das einzige
Kind Manbis. Sie erbte von
ihrem Vater Kòntòròn. So
wurde Saanè in ihrer Lebenszeit
eine Jägerin ohnegleichen
und von allen Jägern
verehrt. Nach ihrem
Tod wurde Saanè und
Kòntòròn Gegenstand des
Jägerkultes.

Alle drei Fassungen des Mythos
lassen Saanè ni
Kòntòròn auf eine Verbindung
zwischen einem Menschen
und einem Geist zurückführen.
Diese übernatürliche
Verbindung räumt den
Jägern eine Stellung in der
Manding-Gesellschaft ein, die
noch immer besteht.

 

Gesellschaftsordnung und Jägerbundordnung

Die traditionelle Gesellschaft der Manding ist durch eine sehr ausgeprägte soziale Struktur gekennzeichnet.
So gehört das Individuum bei der Geburt zu einer der drei bestehenden Schichten.

Diese sind :

. Die Hòròn, etwa die Freien Menschen oder die Adeligen : Sie haben die wesentliche politische
Macht in der Hand. Beruflich sind sie hauptsächlich Bauern, Viehzüchter, Fischer…

. Die Nyamakala, etwa die Handwerker : Diese Schicht gliedert sich in drei weitere Gruppen :

o die Numun, etwa Schmiede

o die Garanke, etwa Schuster und

o die Jeli und Funè, Spezialisten der Redekunst und der Musik.

. Die Jòn, die Sklaven

Obwohl der moderne Staat diese Einteilung in Schichten nicht kennt, existiert diese traditionelle Organisation
der Gesellschaft im Kollektivgedächtnis und bestimmt je nach Umständen mehr oder weniger die soziale
Stellung des Menschen. Allerdings wird nicht mehr so streng darauf geachtet, nur innerhalb der eigenen
Schicht zu heiraten.

Wie spiegelt sich diese Gesellschaftsstruktur im Jägerbund wider ?

In dem Bund werden alle Mitglieder ohne Unterscheidung als Kinder von „Saani ni Kòntòròn“ betrachtet
und gleich behandelt. Das geht aus dem Eid bei der Weihe zum Sinbon hervor. Hier antwortet der Lehrling
auf folgende Fragen mit „ja“ :

Du hast keine Verwandten außer Saani ni Kòntòròn ?

Du hast keine Brüder außer den Jägern ?

Daher spielt die Einstufung des Individuums in eine soziale Gruppe beim Jägerbund keine Rolle. Im Gegensatz
zu der Gesellschaft, in der die Zugehörigkeit zu einer Gruppe Ehre und Ruhm verleihen kann, sind der
Aufstieg und der mit ihm verbundene Ruhm in der Jägergesellschaft nur durch eigene Leistungen bedingt
und sie können nie vererbt werden. Das deutlichste Beispiel von den gegensätzlichen Gesetzmäßigkeiten in
der Gesellschaft und im Jägerbund stellt die Funktion des Jägererzählers dar. Die traditionelle Gesellschaftsordnung
schreibt die Handhabung der Sprache der Gruppe der Nyamakala (etwa Handwerker) zu.
Demnach sollte der Jägererzähler, dessen Funktion in der Verfassung und dem Vortrag von Geschichten,
Liedern und Dithyramben zu Ehre der Jäger besteht, ein Nyamakala sein. Denn Singen, Erzählen und vor
allem Loben fallen in der Tradition dem Jeli zu. Da aber der Jägerbund diese Einteilung der Tätigkeiten aufgehoben
hat, kann jedes Mitglied, das dazu fähig ist, mit dem Sinbi, dem Musikinstrument der Jäger, umzugehen,
Jägerkünstler werden.

Eine für die Manding weitere
wichtige Gesetzmäßigkeit stellen
die Faya (Zugehörigkeit zur
Generation der Väter) und die
Kòdòya (das Erstgeburtsrecht)
dar. Fa (Vater) bezeichnet diejenigen,
die in einem Stammbaum
zu der Generation der Väter
gehören. Diese haben nach der
Tradition den Vorrang über diejenigen,
die der Generation der
Kinder gehören.

Dem Erstgeburtsrecht nach haben
innerhalb einer Generation
die Erstgeborenen den Vorrang
über die Jüngeren.

Diesen Gesetzmäßigkeiten setzt
der Jägerbund das Prinzip der
Erstmitgliedschaft gegenüber.
Danach ist der Ältere dem Jüngeren unterstellt, wenn der Ältere nach dem Jüngeren dem Bund beigetreten
ist. Da aber der Jägerbund zu den höheren Institutionen der traditionellen Bildung gehörte und die Jungen
ihm altersgemäß beigetreten sind, konnte es nicht zu solchen extremen Fällen kommen. Aus diesem Grund
haben im Jägerbund genau wie in der normalen Gesellschaft die Älteren den Vorrang vor den Jüngeren.

 

Die militärpolitische Funktion der Jäger

Der Mythos ist entstanden, nachdem der Mensch lange Zeit die Jagd betrieben hat. Er hat daher wenig
Bedeutung für die Nahrungsversorgung. Seine Entstehung entspringt in einer Zeit, in der die in kleinen,
zersplitterten Gruppen lebenden Vorfahren der Manding anfingen, in größeren Gemeinschaften zu leben.
Diese neue Lebensform ging aber mit einer Herrschaftsfrage einher. Der Überlieferung nach war es ein
Heerführer, namens Mamadi Kani, der als erster die Jäger in Bünden organisieren konnte. So berichtet
Djibril Tamsir Niane : „Er versammelte sie oft im Busch, lehrte sie die Kunst des Jagens und zeigte ihnen die
Blätter, die Wunden und Krankheiten heilen. Mit Unterstützung seiner Anhänger wurde er König eines unermesslichen
Landes.“

Die Organisationsform der Jäger entspricht daher dem Willen der Heerführer, ihre Herrschaft durchzusetzen.
Die Unterteilung des Bundes in kleinere Einheiten (Kara, Daka Kinyè, Tuntun, Kòrè und Kama) drückt
diesen Willen nach mehr Macht aus. Die politische Funktion der Jägerbünde ist umso verständlicher, als die

Beherrschung der Handhabung der gängigen Jagdwaffen, die auch Kriegswaffen waren, die Jäger nicht nur
zu Versorgern, sondern auch zu Schutzherren ihrer Gemeinschaften machte.

Die ersten feudalistischen Organisationen des Stammes der Mandenka in Königtümern sind in diesem Kontext
entstanden. Die Jäger bildeten das Knochengerüst der Militärkörper dieser Königtümer. So besteht
eine Wechselbeziehung zwischen dem Jäger und dem Heerführer. Ein Beleg dafür ist die Bezeichnung der
damaligen Könige. Sie trugen fast ausschließlich auch den Jägertitel „Sinbon“ (Meister der Jagd). So trug
Sunjata außer dem Titel Mandenmansa (Kaiser von Manden) unter anderem folgende Titel : „Sinbon“ und
„Kala Jata“ (der Löwe mit dem Bogen). Kabala Sinbon, Kaninyòkòn Sinbon, Lanyòkòn Sinbon, Sika Sinbon et
Sinbonba Tanyakatè sind weitere Heerführer mit Jägertiteln.

Dem politischen Aufstreben der Jägerorganisationen wurde durch die Kolonialherrschaft, aber auch durch
die darauf folgende Gründung der modernen afrikanischen Staaten nach Erlangen der Unabhängigkeit ein
Ende gesetzt. Sie wurden seit dieser Zeit auf Jägerbünde dörflicher Bedeutung beschränkt. Dennoch schützen
weiterhin die Jägerbünde in den entlegenen Ortschaften die Einwohner gegen Gefahren aller Art. Diese
Funktion der Jäger ist unentbehrlich, denn seit der Revolution von 1991, die der Diktatur des Einparteiensystems
ein Ende gesetzt hat, gibt es als Nebenwirkung einen Zerfall der Staatgewalt, der landesweit zum
Anstieg der Kriminalität geführt hat.

Die fortschreitende Versteppung, mit einer Verarmung
des Buschbestandes an Wild als Folge, und das Jagdverbot
durch die modernen Staaten haben zudem der
Jagd ihre Grundlagen entzogen. Um ihre Haupttätigkeit
gebracht, konzentrieren sich die Jagdbünde auf ihre
Funktion als Bewahrer und Vermittler der kulturellen
Werte der Gemeinschaft.

 

Die heilkundige Funktion der Jäger

Die Jäger haben nicht nur Kriege zugunsten einer politischen
Macht geführt. Durch ihren tagtäglichen Umgang
mit dem Busch konnten sie umfangreiche Kenntnisse
über Pflanzen und deren therapeutische Wirkungen
erwerben. Diese außergewöhnlichen Kenntnisse haben
die Jäger dafür eingesetzt, physische und psychische
Leiden in ihren Gemeinschaften zu lindern. So werden
sie auch heute noch wie früher von leidenden Menschen
ständig in Anspruch genommen. Der Aufschwung
dieser Funktion ist nicht nur der unzulänglichen
medizinischen Versorgung der Bevölkerung zu
verdanken sondern auch der wachsenden Verarmung,
die ihr nicht erlaubt, die hohen Kosten für eine moderne
ärztliche Behandlung zu tragen. Auch überkommene
kulturelle Einstellungen der Bevölkerung führen zur
ständigen Inanspruchnahme traditioneller Heilmethoden.
In manchen Straßen in den Großstädten weisen

Schilder mit der Beschriftung „Großer Heilkundiger Jäger“ auf ihre Wohnorte hin, die bei Tag und bei Nacht
aufgesucht werden.

Man muss sich weiterhin die Vorstellungskraft der Manding vergegenwärtigen, um die weitgehende heilkundige
Funktion des Jägers zu begreifen. Diese Völker unterscheiden nach ihren mutmaßlichen Ursachen
zwei Arten von Krankheiten. Einerseits die einfachen Krankheiten, die genauso gut mit traditionellen sowie
auch mit modernen medizinischen Mitteln geheilt werden können ; andererseits die Krankheiten durch
Verhexung, deren Heilung die Kenntnis von einer Welt verlangt, die sich von der „Welt der Augen, der Nase,
des Mundes und der Hände, also der Welt des Körpers oder der Nicht-Initiierten“ unterscheidet. Der

Jäger, der in die „unsichtbaren Dinge“ eingeweiht ist, verfügt über diese Kenntnisse. Da nach der Vorstellung
der Manding keine Krankheit ohne mystische Ursache auftreten kann, bleibt der geistliche Zuspruch
und damit das Weiterbestehen der Jäger von Belang.

Die künstlerische Funktion des Jägerbundes

Eine weitere nicht weniger nützliche Funktion des Jägerbundes besteht in der Verfassung und Veranstaltung
von unterhaltenden und an Erziehungswerten reichen Liedern und Geschichten, die mit dem Begriff
„Jägerdichtung“ bezeichnet werden. Unter Jägerdichtung wird ein Komplex von Liedern, Lobpreisungen
und Geschichten verstanden, die anlässlich ritueller Veranstaltungen der Jägerbünde oder bei Familienfeiern
ihrer Mitglieder (Tod, Hochzeit, Taufe u.a.) auf den Dorfplätzen zu Ehren von lebenden sowie verstorbenen
Jägern aufgeführt werden. Diese Inszenierungen, die eine ganze Nacht oder auch mehrere Nächte
dauern können, werden von Tänzen und anderen darstellerischen Elementen begleitet.

In den Jägererzählungen werden
nicht nur Jagdgeschichten erzählt.
Alle Bereiche des gesellschaftlichen
Lebens, alle Sorgen und Freuden des
Menschen werden zum Thema dieser
Darstellungen.

Der Verfasser und Veranstalter der
Jägerliteratur wird Sora bzw. Sèrè
oder Nkònifò genannt. Er ist ein Mitglied
des Bundes, muss aber keine
Jagd betreiben. Die Sora treten immer
in kleinen Gruppen von zwei bis
vier Künstlern unter der Führung
eines Meisters auf. Da das Leben im
Sinne des Jägers im „Streben nach
Ruhm“ besteht und der Sora derjenige
ist, der diesen Ruhm darstellen
darf, macht ihn diese Funktion zu
einer zentralen Persönlichkeit des Bundes. Die folgenden Worte eines berühmten Sora verdeutlichen dies :
„Meister, ihr solltet Jäger werden, damit ich preise !“

Das in der Jägerdichtung von Stolz und Ehrgefühl geprägte dargestellte Bild des Jägers trägt dem Ideal eines
Mannes Rechnung, wie es sich die Manding seit ihren epischen Helden vorstellen. Um sich Ruhm zu verschaffen,
ist er zum einem bereit, durch heldenhaftes Benehmen individuelle Glanzleistungen zu vollbringen
(Kèya : Mann-Sein) ; zum anderen ist er in der Lage, durch seine Einweihung „in die unsichtbaren Dinge“
den Menschen bei der Überwindung ihrer physischen und psychischen Leiden zu helfen (Suya : Zauberkraft).

Wegen der Verarmung des sudanosahelischen Busches an Wild ist es heute eine nicht zu leugnende Tatsache,
dass die Faszination der Jägerbünde mehr auf ihrer heilkundigen Funktion sowie dem Reiz ihrer künstlerischen
Darbietungen als auf dem Interesse für eine Jagdbeute beruht.

Von der mittelalterlichen Zeit bis zur Gründung der modernen unabhängigen Staaten haben die Jäger neben
der Jagdtätigkeit auch eine wichtige militärpolitische Funktion erfüllt. Nach dem Aufkommen moderner
Gesellschaftsformen mussten die Jäger ihre bis dahin führende politische Rolle abtreten, konnten sich aber
weiterhin der Bewahrung jahrhundertealter kultureller Traditionen ihrer Gemeinschaft widmen.

DR. BRAHIMA CAMARA

*** Die Manding Kulturära umfasst teilweise die folgenden westafrikanischen Länder : einen großen Teil Malis, den Süd-Osten Guineas,
den Süd-Westen Burkina Fasos, den östlichen Teil Senegals, den südlichen Teil der Côte d´Ivoire sowie einen Teil Gambias,
Sierra Lionne und Bissau Guineas. Dieser Raum entspricht etwa dem Ausdehnungsgebiet des mittelalterlichen Mali Reiches.

**** Es gibt viele unterschiedliche Bezeichnungen für dasselbe Phänomen : Saanè bzw Saani oder Saanènè und Kòntòròn bzw. Kòntròn
oder Kòndòlòn.

***** Cf Traoré Karim, Le jeu et le sérieux. Anthropologie littéraire sur la poésie épique des chasseurs du Manden (Afrique de l´Ouest),
Manuskript, S 86-91 (Diese Arbeit ist veröffentlicht worden. Wir verfügen aber über kein Exemplar davon, deshalb zitieren wir aus
dem Manuskript, das der Autor uns mit seinen Dankworten „en attendant le livre“ geschenkt hat).

****** Zu dieser Fassung siehe Camara Brahima, 1998, S 4 ff

 

Die Jagd und das Sammeln sind die ältesten Formen der Nahrungsgewinnung des Menschen. Die Organisationsformen
dieser Tätigkeiten und die angewandten Techniken sind aber von Kultur zu Kultur unterschiedlich …

L’ordre social et l’ordre des ligues de chasseurs
La société traditionnelle mandingue se caractérise par une structure sociale très forte. Ainsi, l’individu appartient à sa naissance à l’une des trois couches existantes.
Ce sont :

  • Les Horon, comme les hommes libres ou la noblesse : ils détiennent un pouvoir politique important. Ce sont principalement des agriculteurs, des éleveurs, des pêcheurs…
  • Les Nyamakala, principalement des artisans : Cette couche de la population est elle-même divisée en trois groupes :
  • les Numun, tels que les forgerons
  • les Garanke, tels que les cordonniers
  • les Jeli et les Fune, spécialistes de la rhétorique et de la musique
  • Les Jon, qui sont les esclaves

Bien que l’État moderne ne connaisse pas cette division en classes, cette organisation traditionnelle de la société perdure dans la mémoire collective et détermine, selon les circonstances, plus ou moins le statut social de l’homme. Toutefois, on n’applique plus aussi strictement l’obligation de se marier uniquement dans sa propre caste. Comment cette structure sociale se reflète-elle dans la ligue des chasseurs ? Dans cette ligue tous les membres sont considérés sans distinction comme les enfants de « Saani ni Kòntòròn » et sont traités de la même manière. Ceci découle du serment prononcé lors de l’initiation au Sinbon. Là l’apprenti répond « oui » aux questions suivantes : Tu n’as pas de parents autres que Kòntòròn Saani ? Tu n’as pas de frères, autre que les chasseurs ? Par conséquent, l’appartenance d’un individu à un groupe social ne joue aucun rôle dans la ligue des chasseurs. Contrairement à ce qui se passe dans la société, dans laquelle l’appartenance à un groupe peut vous valoir honneur et gloire, l’ascension et la gloire qui l’accompagnent ne sont dus dans la société des chasseurs qu’à vos propres exploits et ils ne peuvent jamais être transmis à vos héritiers. Le meilleur exemple de cette opposition entre les lois de la société et celles de la ligue des chasseurs est la fonction du narrateur des récits de chasse. L’ordre social traditionnel impute le maniement de la langue au groupe des Nyamakala (les artisans). D’après cette règle le narrateur des récits de chasse, dont la fonction consiste à établir et à présenter des histoires, des chansons et des dithyrambes en l’honneur des chasseurs doit être un Nyamakala. Car le chant, le conte et, surtout l’éloge sont d’après la tradition l’affaire des Jeli. Mais, comme la ligue des chasseurs a aboli cette répartition des activités n’importe quel membre capable de pratiquer le Sinbi, l’instrument de musique des chasseurs, peut devenir l’artiste des chasseurs. Une autre règle importante pour les manding concerne les Faya (l’appartenance à la génération des pères) et la Kòdòya (le droit d’aînesse). Fa (père) se réfère à ceux qui appartiennent dans un arbre généalogique à la génération des pères. Ceux-ci ont, selon la tradition, la préséance sur ceux qui appartiennent à la génération des enfants. A l’intérieur d’une génération le droit d’aînesse donne au premier-né la préséance sur les plus jeunes. A ces lois la ligue des chasseurs oppose le principe de primauté dans l’appartenance à la ligue. Ainsi l’aîné est soumis au plus jeune lorsque l’aîné a rejoint la ligue après le plus jeune. Mais comme la ligue des chasseurs appartenait aux institutions supérieures de l’éducation traditionnelle et que les garçons la rejoignaient en fonction de leur âge, on ne pouvait arriver à des situations aussi extrêmes. C’est pourquoi dans la société des chasseurs comme dans la société normale, les personnes âgées ont la préséance sur les plus jeunes.

La fonction politico-militaire des chasseurs
Le mythe est né alors que les hommes pratiquaient la chasse depuis longtemps dejà. Il n’a donc que peu de rapport avec la quête de nourriture. Sa création remonte à l’époque où les ancêtres des Mandingue, qui vivaient en petits groupes épars, se regroupèrent en communautés plus grandes. Mais cette nouvelle forme de vie s’accompagna de la question du pouvoir. Selon la tradition c’est un chef militaire, appelé Mamadi Kani, qui réussit le premier à organiser les chasseurs en association. Djibril Tamsir Niane rapporte les faits ainsi : « Il les rassemblait souvent dans la brousse, leur enseignait l’art de la chasse et leur montrait les feuilles qui guérissent les blessures et les maladies. Avec le soutien de ses partisans, il devint roi d’un pays immense ». La forme d’organisation des chasseurs reflète donc la volonté des commandants militaires d’imposer leur pouvoir. La subdivision de la ligue en unités plus petites (Kara, Daka Kiny, Tuntun, Kore et Kama) exprimecette volonté de plus de puissance. Le rôle politique des associations de chasseurs est d’autant plus évident que la maîtrise du maniement des armes de chasse, qui étaient également des armes de guerre faisait des chasseurs non seulement des ravitailleurs, mais aussi des protecteurs de leurs communautés. L’apparition de formes féodales d’organisation de la tribu des Mandenka, instituant des royaumes, est née dans ce contexte. Les chasseurs formaient l’ossature des corps militaires de ces royaumes. Il existe ainsi une corrélation entre les chasseurs et le chef militaire. La preuve en est le nom des rois de l’époque. Pratiquement tous portaient également le titre de chasseur « Sinbon » (maître de la chasse). Ainsi Sunjata portait-il en plus du titre Mandenmansa (empereur de Manden) entre autre aussi les titres suivants : « Sinbon » et « Kala Jata » (le lion doté d’un arc). Kabala Sinbon, Kaninyòkòn Sinbon, Lanyòkòn Sinbon, Sika Sinbon et Sinbonba Tanyakatè sont d’autres chefs d’armée portant des titres de chasse. Cette aspiration au pouvoir des ligues de chasseurs a pris fin par la domination coloniale, et par la suite aussi par l’accession à l’indépendance et la création des États africains modernes. Ils ont été réduits depuis à des associations de chasseurs à portée villageoise. Pourtant, encore de nos jours l’organisation des chasseurs  protège la population dans les villages reculés contre toutes sortes de dangers. Cette fonction des chasseurs reste essentielle, car depuis la révolution de 1991, qui a mis fin à la dictature du parti unique, est apparu, comme un effet secondaire, l’affaiblissement du pouvoir de l’État, ce qui a conduit sur tout le territoire à la montée de la criminalité. A cela s’ajoute la désertification progressive qui entraine un appauvrissement de la brousse en gibier, et l’interdiction de la chasse décrétée par les États modernes qui ont privé la chasse de ses bases. Dépouillées de leur activité principale, les sociétés de chasse se concentrent sur leur rôle de gardiens et de promoteurs des valeurs culturelles de la communauté.

 

La fonction de guérisseur des chasseurs
Les chasseurs n’ont pas seulement fait la guerre en faveur d’un pouvoir politique. Grâce à leur fréquentation quotidienne de la brousse, ils ont pu acquérir des connaissances approfondies sur les plantes et leurs effets thérapeutiques. Les chasseurs ont utilisé ces compétences exceptionnelles pour soulager des maux physiques et psychiques dans leurs communautés. De nos jours encore et tout comme autrefois ils sont sollicités constamment par des personnes souffrantes. Le développement de cette fonction n’est pas dû seulement à l’insuffisance des soins médicaux offerts à la population, mais aussi à la paupérisation croissante de celle-ci, qui ne lui permet pas de payer le coût élevé des traitements médicaux modernes. L’attachement à certaines traditions conduit une partie de la population à faire fréquemment appel à des méthodes de soins traditionnels. Dans de nombreuses rues des grandes villes on trouve des panneaux portant la mention « grand chasseur guérisseur », indiquant leur domicile, dans lesquels les visiteurs se rendent de jour et de nuit. Nous devons garder présent à l’esprit l’imagination des mandingues pour comprendre la fonction étendue du chasseur guérisseur. Ces peuples distinguent deux types de maladies selon leurs causes présumées. D’une part les maladies simples qui peuvent être tout aussi bien guéries par des moyens traditionnels que par des moyens de la médecine moderne, d’autre part les maladies dues à la sorcellerie, dont la guérison exige des connaissances d’un monde qui diffère du monde des yeux, du nez, de la bouche et des mains, donc du monde du corps ou du monde des non-initiés. Le chasseur qui est initié au monde des « choses invisibles » dispose de ces connaissances. Comme dans l’imaginaire des Mandingue aucune maladie ne peut survenir sans cause mystique, l’encouragement spirituel garde toute son importance et de ce fait aussi les chasseurs, qui restent des personnages importants.

La fonction artistique de la ligue des chasseurs

Une autre fonction de la ligue des chasseurs, non moins utile, est la création et la présentation de contes et chants à la fois ludiques et pédagogiques, qui sont communément appelés « littérature des chasseurs ». Ce terme désigne un ensemble de chants, de louanges et d’histoires qui sont présentées lors de ccérémonies rituelles de la société des chasseurs, ou lors de fêtes de familles de l’un de leur membre (décès, mariage, baptême ou autre) sur les places de village, en l’honneur de chasseurs, vivants ou défunts. Ces représentations, qui peuvent durer une ou plusieurs nuits, sont accompagnées de danses et d’autres éléments figuratifs. Dans la littérature des chasseurs on ne raconte pas que des histoires de chasse. Tous les domaines de la vie sociale, tous les soucis et toutes les joies des humains font l’objet de ces représentations. L’auteur et l’organisateur de la littérature des chasseurs est appelé Sora ou Sère ou Nkònifò. Il est membre de la ligue, mais ne doit pas obligatoirement pratiquer la chasse. Les Sora se produisent toujours par petits groupes de deux à quatre artistes sous la direction d’un maître. Comme la vie consiste, dans le sens que lui donne le chasseur en une « quête de gloire » et que le Sora, est celui qui peut représenter cette gloire, cette fonction fait de lui un personnage central de la ligue. Les mots suivants d’un célèbre Sora illustrent ce propos : « Maître, vous devriez devenir chasseur, afin que je chante les louanges ! » L’image du chasseur, marquée par la fierté et le sens de l’honneur, telle que transmise par cette littérature correspond à l’idéal de l’homme vu par les mandingues depuis leur héros épiques. Afin d’atteindre la gloire, il est d’une part prêt à accomplir, par son attitude héroïque des exploits individuels (Keya : homme-être) ; d’autre part il se trouve, grâce à son initiation « aux choses invisibles » en mesure d’aider les personnes à surmonter leurs souffrances physiques et psychiques (Suya : la magie). En raison de l’épuisement du gibier de la brousse

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Mythes et légendes

 

Tienko, village mystérieux

A Tienko, il y a trois rochers sur la route du forage que Viroflay a financé, il y a un virage où se trouvent les trois pierres qui se fusionnent parfois. Ce sont des rochers d’environ 1 mètre de haut, qui se collent lorsque le village doit avoir un malheur. S’il n’y a pas de problème, les pierres se séparent.

Aussi, une autre histoire mystérieuse existe, celle du son de tam-tam, qu’on entend à l’est du village durant les trois mois de l’hivernage, presque tous les soirs le son joue, et tout curieux qui part voir ce tam-tam ne le verra jamais. Si on le dépasse, on l’entend derrière nous.

Tienko est un des villages les plus mystérieux du Cercle de Kolokani.

ZAN DIARRA, OUSMANE KOUYATÉ

 

Le Baobab et la tombe de Forokoro

Un beau matin, on a trouvé le Baobab qui a poussé de lui-même en une nuit, pour être déjà un arbre assez grand. Au pied de ce Baobab, on a trouvé un couteau, une flèche et une besace. L’explication qui a suivi est que le Baobab a fui une guerre et il est venu se confier au village. Dans le village de Tienko, il y a des choses mystérieuses.
Pourquoi Nonkon Forokoro a-t-il voulu être enterré prês du Baobab ?

Car non seulement il était étranger et aussi parce qu’il a voulu que sa tombe, son nom et sa réputation soyent liés à cette histoire de Baobab mystérieux. Nonkon Forokoro était un homme qui avait une grande réputation dans la prédiction à travers les signes qu’on peut lire sur le sol, dans le sable. Il était doué dans la prédiction, car dans la nuit, il échangeait avec les esprits. Ces derniers lui disaient qui viendrait le consulter le lendemain et ce qu’ils viendraient chercher. Donc il savait déjà en se levant tout ce qui allait se passer grâce à la nuit.

Pourquoi jusqu’à nos jours voit-on toujours des cordes sur le tronc d’arbre ? Il y a eu une confiance entre Forokoro et les esprits. Ce lien continu donne espoir car les esprits continuent à faire des voeux une réalité. Les esprits continuent à honorer Forokoro en raison de la confiance qui s’était instaurée entre eux jusqu’à sa mort.

Même le Maire de Nonkon a formulé le voeu sur la tombe de Forokoro, d’acquérir une moto et son voeu fut exaucé par la suite, car il a eu sa moto. Il est donc retourné offrir un bouc sur la tombe pour magnifier sa joie.

Jusqu’à nos jours, il y a beaucoup de cordes, car à tout moment les gens font les voeux, mais reviennent aussi toujours offrir un bouc aux esprits et attachent la corde au tronc une fois le sacrifice terminé. Il s’agit de verser du sang.

Une fois égorgé, l’animal est mangé par la population, c’est une fête. Les esprits sont honorés par le sang de l’animal.

La tombe de Forokoro est accessible dans une petite maisonnette en banco fermée à clef.

Où est la clef de la maisonnette ?

La clef de la maisonnette est chez le chef de village. Mais si le chef de village doit se déplacer, il donne la clef à un forgeron qui la remet au plus âgé de la famille de Forokoro. Aussi, s’il ne joint pas un forgeron tout de suite, il la remet au plus âgé des petits fils, qui à son tour la remet au plus vieux, jusqu’au retour du chef de village.
L’accès à la tombe n’est pas libre, ni automatique. Il faut passer par la chefferie pour avoir accès.

Tout le monde peut y avoir accès s’il suit la procédure. On n’y va jamais seul, on n’a jamais la clef non plus, on est toujours obligé de suivre les étapes strictement pour y avoir accès.

La science mythique que pratiquait Forokoro s’appelle le «Tien = vérité». C’est une des techniques de la Géomancie (science de divination par la terre). Il y a les Kori et les pierres qui peuvent aussi être utilisés, il en existe beaucoup.

Le principe du Tien, est que la personne qui pratique s’assoit sur une surface devant du sable qui a été sorti par les fourmis, un peu comme celui des termitières. Seule cette terre est recommandée. Le connaisseur prend un peu de sable et le met dans la main de son patient. Le client dit ce qu’il est venu demander et rend sa petite partie de terre au connaisseur, qui la mélange avec le reste de la terre. Il lui reste maintenant à appliquer les techniques du Tien sur la terre. Les explications et les connaissances de cette technique ne peuvent pas être données à des non initiés. Ensuite, le connaisseur est en mesure de prédire l’avenir ou d’expliquer certaines situations. Ils sont en mesure de donner le nom des parents ou des enfants, ou encore son jour de naissance, ou enfin le sexe de l’enfant qui va naître du client venu consulter.

Comment on honore ou on «rémunère» le connaisseur qu’on a consulté ?

Dans la famille de Zan, on ne donne rien, mais en ville la consultation peut monter jusqu’à 500 FCFA. Dans la famille, Zan Diarra et son frère Djioma sont des pratiquants très réputés dans Kolokani. Même les enfants de la famille connaissent le Tien.

ZAN DIARRA, OUSMANE KOUYATE

Les contes Maliens du Village de FASSA

La génèse de ce livre

Ce projet est né de la rencontre entre Oumar N. Diarra et Antoine Fenayon en octobre 2007 à la mairie de Guihoyo, dans le cercle de Kolokani, au Mali. Oumar N. Diarra était alors directeur de l’école primaire du village de Fassa (commune de Guihoyo) et Antoine Fenayon était coordinateur d’une coopération décentralisée à Kolokani (Viroflay – Hassloch – Cercle de Kolokani). La passion commune pour la tradition orale les amène à imaginer ensemble un projet : faire travailler les élèves de l’école de Fassa sur les contes traditionnels de leur village et les fixer par écrit.

Le projet démarre début 2008 avec l’appui de la mairie de Guihoyo, des parents d’élèves de Fassa et du Komitee Kolokani de Hassloch. Les élèves choisissent 3 contes qu’ils vont mettre par écrit, en bambara et en français, avec l’aide de leur enseignant, Oumar N. Diarra. Ils réalisent également des premières illustrations. Fin 2008, l’association Donniyakadi est créée en France, notamment afin de pouvoir réussir à éditer ces contes.

Les textes en bambara sont retravaillés avec Oumar N’ Diarra afin de respecter l’orthographe officielle du bambara en vigueur au Mali. En Juin 2010 des ateliers d’illustration des contes sont organisés à Fassa pendant 1 semaine Le élèves ont notamment encadrés par Kari Diallo, illustrateur venu de Bamako, Oumar N’Diarra et Armelle Genevois membre de Donniyakadi .Karim Dialo a initié le élèves à de nouvelles techniques, qui leur ont permis de réaliser les illustrations de ce livre .

Recettes culinaires

 

Dégué

Quantité : 8 Personne(s)

Préparation: 15 min

Repos: 12 h

Coût de la recette: Pas cher

Niveau de difficulté: Facile

Ingrédients
• 100 g de couscous
• 50 g de sucre
• 1 pot de yaourt
• 1/2 kg de lait en poudre
• 1l d’eau très bouillante
• sucre vanillé
• 1 pincée de gingembre
• 20 g de beurre
Préparation

1 Délayez le lait avec un peu d’eau froide, ensuite ajoutez l’eau chaude et le yaourt et laissez reposer toute une nuit.
2 Passez les grains de couscous mouillés à la vapeur et dès que c’est bien cuit, ajoutez le beurre et mélangez.
3 Laissez refroidir puis ajoutez le sucre.
4 Vérifiez que le lait s’est bien formé, ajoutez le mélange de couscous et remuez.
5 Gardez-le au frais.
6 Servez avec des glaçons en dessert.

Gingembre à boire

Pour un litre de boisson :

  • 175 g de gingembre (choisir une racine bombée et lisse, elle est plus juteuse). On trouve ça facilement, c’est très reconnaissable (voir la photo), dans les supermarchés ou les épiceries Asiatiques et Africaines, et des fois sur le marché.
  • 1 litre d’eau
  • 1 ou 2 jus de citron
  • quelques feuilles de menthe
  • 75 g de sucre en poudre (ou plus ou moins selon votre goût)

Eplucher et mixer la racine (avec un peu d’eau c’est plus facile).
Faire infuser le gingembre mixé dans l’eau (bouillie) pendant 2 heures (et même plus pour augmenter le côté piquant).
Filtrer.
Ajouter le jus des citrons, le sucre en poudre et les feuilles de menthe.
Faire refroidir et réfrigérer.
Se boit très frais. Malheureusement, cette recette n’est que du jus, et non du sirop, elle se boit donc très vite …

Mafé

Plat principal – Moyennement difficile – Moyen

Temps de préparation : 20 minutes
Temps de cuisson : 60 minutes

Ingrédients (pour 6 personnes) : – 800 g de boeuf à bourguignon
– 500 g de carottes
– 2 oignons
– 300 g de riz blanc
– 1/2 chou vert
– 5 tomates
– 3 cuillères à soupe de pâte d’arachide
– 1 boîte de concentré de tomate
– thym
– piment rouge
– laurier

Préparation de la recette :

Peler et couper en rondelles les carottes et les oignons. Couper les tomates en dés et le chou en gros morceaux. Faire fondre le beurre d’arachide dans de l’eau tiède.

Dans une cocotte, faire revenir les morceaux de boeuf dans l’huile d’arachide. Assaisonner. Ajouter les oignons, les carottes, les tomates et le chou.

Mouiller à hauteur d’eau. Incorporer le concentré de tomate. Laisser bouillir à couvert.

Après 1/2 heure de cuisson, ajouter la pâte d’arachide. Mélanger. Laisser mijoter sur feu doux. C’est cuit quand l’huile d’arachide est à la surface.

Cuire le riz dans de l’eau salée.

Piment : Le faire cuire dans l’eau pour qu’il dégage tous ses arômes. Verser ensuite le jus dans un ramequin et servir sur la table en accompagnement.

Peut se faire avec poulet, agneau…

Jus de Bissap

Boisson – Très facile – Bon marché

Temps de préparation : 30 minutes
Temps de cuisson : 20 minutes
Ingrédients (pour 2 litres) : – 400 g de fleurs d’hibiscus séchées
– 250 g de sucre semoule
– 2 sachets de sucre vanillé
– 1 cuillère à soupe d’eau de fleur d’oranger ou 1/2 bouquet de menthe
Préparation de la recette :

Rincez les fleurs d’hibiscus et égouttez-les.

Faites boullir 2 litres d’eau et mettez-y les fleurs d’hibiscus que vous ferez boullir pendant 20 minutes jusqu’à ce que l’eau soit de couleur rouge/rose.

Laissez refroidir puis filtrez et recueillez le jus.

Ajoutez le sucre semoule, le sucre vanillé, l’eau de fleur d’oranger ou les feuilles de menthe, puis mélangez.

Versez le jus dans des bouteilles et mettez-les au frigo.

Cette boisson se boit fraîche.

Beignets de Banane

Préparation : 10 min
Cuisson : 20 min

Ingrédients ( une vingtaine de beignets) :

– 4 bananes
– 4 cuillères à soupe de farine et de sucre
– 2 oeufs
– de l’huile pour la friture
– du sucre glace pour la décoration

Préparation :

Mélanger la farine, le sucre et les oeufs dans un saladier.
Dans une assiette, écraser grossièrement les bananes avec une fourchette et les incorporer au saladier.

Dans une poêle, faire chauffer de l’huile (moins d’1 cm) et y verser une bonne cuillère à soupe de pâte… ( environ 4 cuillères peuvent contenir dans une poêle moyenne)… et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien dans le saladier.

Saupoudrer le tout de sucre glace avant de servir tiède.

Poulet Yassa

Plat principal – Facile – Bon marché

Temps de préparation : 45 minutes
Temps de cuisson : 60 minutes
Ingrédients (pour 6 personnes) : – 1 poulet coupé en morceaux
– 5 gros oignons
– 3 gros citrons
– 3 piments
– poivre, sel, huile
Préparation de la recette :

Faire mariner une demi-heure le poulet coupé dans le jus des citrons, les oignons coupés en rondelles fines, les piments entiers, 3 cuillerées d’huile, une pincée de poivre, sel.

Ensuite, dorer les morceaux de poulet (seuls) au four puis les remettre dans la marinade.

Dans une cocotte, verser une demi louche d’huile.

Y faire revenir les oignons de la marinade sans leur laisser prendre couleur.

Ajouter le poulet et la marinade. Saler et pimenter suivant le goût.

Couvrir la cocotte et laisser cuire à feu très doux pendant une heure environ. Ce sont les oignons qui deviennent fondants et qui constituent le jus de ce plat.

Servir chaud avec du riz cuit à l’eau.

Mangue confite

Desserts – Facile – Rapide – Pas cher

 

Ingrédients :
• 1 belle Mangue bien mûre
• 40g de Beurre
• Sucre en poudre
Préparation :
Eplucher la mangue, puis la couper en lanières de 1 à 2 cm d’épaisseur.
Cuisson :
– Dans une poêle faire blondir le beurre. Mettre les morceaux de mangue.
– Faire dorer la mangue pendant 4 à 6 minutes en retournant les morceaux de temps en temps.
– Ajouter un peu de sucre en poudre en fin de cuisson et retourner
– Mettre ensuite dans un plat ou une assiette creuse, et réserver au frais pendant deux heures

Le Conseil du Chef :
Servir froid en déssert avec de gateaux à la cuiller, et une boule de glace à la vanille.
Accompagnement :
Café ou thé léger !

Le plat de haricot

Dans le Bélédougou et partout au Mali

Cultivé surtout dans la zone sud du pays, le haricot est suffisamment consommé en République du Mali. Il permet à beaucoup de familles surtout à celles de grandes tailles à « arrondir les angles » pendant les périodes de rareté alimentaire (périodes de soudures, de sécheresse, de famine, …etc). Réputé riche en apports nutritionnels, le haricot fait l’objet de cousinage à plaisanterie entre les TRAORE et les DIARRA partout où ils se rencontrent surtout autour du plat de haricot ou dans un cercle de causerie où le haricot devient très rapidement le thème principal de plaisanterie. On ne refuse pas une invitation à prendre part à un repas de haricot car il est ainsi supposé pouvoir apporter le bonheur aux convives. Décliner une telle invitation serait synonyme de refuser le bonheur.
Pour la présente recette culinaire nous nous sommes entretenus avec Mme SINAGOYO Aminata DIAWARA, secrétaire dactylo au Conseil de Cercle de Kolokani dans une atmosphère bien détendue.

PREALABLES CULINAIRES
Les intrants : le haricot, l’eau, le sel, la potasse, l’oignon, l’huile, bois (gaz, charbon, ..)

Dispositif pour la cuisine : marmite, ustensiles de cuisine (louche, cuillère, couteau, fourchette, …etc) et source d’énergie (charbon, bois de chauffe, énergie solaire ou électrique, …) avec usage du fourneau, du foyer traditionnel ou amélioré, ….

SEQUENCES DES OPERATIONS PROPREMENT DITES DE CUISINE
– allumer le feu dans le foyer ou dans le fourneau ;
– laver proprement la marmite (de l’intérieur comme de l’extérieur) devant servir à la cuisson ;
– laver soigneusement la quantité de haricot à préparer (1 kg pour 7 personnes environ au Mali) ;
– mettre de l’eau dans la marmite en quantité suffisante submergeant la quantité de haricot à préparer ;
– y ajouter le haricot à préparer suivi d’un peu de sel et de potasse ;
– poser la marmite et son contenu sur le feu sans fermer avec le couvercle ;
– après un temps de cuisson consécutive à l’ébullition (la marmite au-pot-au feu) on ferme la marmite avec son couvercle en laissant libre cours à la cuisson avec un suivi constant et conséquent du déroulement de la suite de la cuisson (le haricot nécessite pour sa cuisson 4 à 5 heures de temps) ;
– après constat de l’état de virement de couleur du contenu de la marmite (de la couleur de départ au chocolat) et assèchement presque complet de l’eau de cuisson alors on libère la marmite et son contenu de l’action de la source d’énergie en posant contenant avec contenu à côté (par terre ou sur tout dispositif aménagé à cet effet) ;
– ce sera ensuite le tour d’un autre récipient (casserole, tasse, petite marmite, …) contenant de l’huile à poser sur la source d’énergie, puis y ajouter des petites épluchures d’oignons qui seront ainsi cuites dans l’huile ;
– à l’aide d’une louche enlever de la marmite le haricot préparé en le transférant dans le contenant du plat (tasse, assiette, ….) et se servir d’une cuillère par exemple pour extraire les épluchures cuites d’oignons et les mettre par la suite au milieu du plat (sur le haricot préparé). Quant à l’huile cuite, elle servira à arroser tout le plat sans en abuser.
Le haricot ainsi préparé est prêt pour être consommé et pourrait être au préalable reparti entre plusieurs plats selon les besoins et les usages du milieu.
Bon appétit aux convives !!!

Recette recueillie par Yacouba Simbé auprès de Mme SINAGOYO Aminata Diawara

Fabrication « maison » de l’huile, ou beurre de Karité

Kartié signifie « l’arbre à beurre » Il pousse dans toute l’Afrique de l’ouest et centrale. Au Mali aussi, il a une place importante dans l’alimentation locale, mais aussi dans les soins cosmétiques. L’huile se vend le plus souvent en beurre qui sera par la suite fondu pour l’incorporer à des sauces ou dans de l’huile de friture qui donne un petit goût sympathique aux mets. Les femmes l’utilisent aussi sur la peau et dans les cheveux qu’elles ont besoin de graisser. Le processus de fabrication artisanal et ancestral a toujours cours aujourd’hui. Maryam, habitante de Kolokani nous guide étape par étape dans la fabrication de ce produit de la vie courante.

  1. La récolte: Les fruits sont ramassés au pied des arbres et leur chair tendre et verte est mangée autour du gros noyau central que l’on gardera pour en extraire le beurre.
  2. La préparation des noix :  Les noyaux sont séchés, au dessus de fours en terre, spécialement créés pour cela.Les noyaux sont ensuite cassés un par un, pour être séparés des noix qui seront exposées au soleil pendant plusieurs jours pour perdent le maximum de leur humidité.
  3. Le concassage des noix : Les noix sont pilées, pour être amenées ensuite au moulin déjà concassées.C’est un travail qui est fait dans la cours familiale où chacun aime à mettre la main à la pâte.Les noix concassées sont triées grossièrement pour que les plus gros morceaux passent à nouveaux sous le pilon.
  4. Le Séchage des noix concassées : Les noix concassées sont à nouveau exposées au soleil quelques jours.Le degré de séchage est une des conditions indispensables à la quantité et la qualité de l’huile qui sortira. Une noix mal séchée sera plus avare en huile qu’une noix bien séchée.
  5. Le broyage et la génération du concentré : Il s’agit de la seule opération mécanisée. Après environ 3jours, les noix sont amenées au moulin pour être broyées et transformer en pâte de karité:La pâte ressemble fort à une pâte de cacao dense et compacte. Il s’agit d’un concentré olfactif puissant.
  6. La préparation de la pâte : La préparation va à présent d’être diluée dans de l’eau.La pâte s’assouplie peu à peu, sous les efforts longs de Maryam et Djénéba. Abdoul garde un œil intéressé à la chose. C’est vraiment un moment joyeux, sympathique pendant lequel tout le monde attend de voir ce que donnera l’étape suivante, jusqu’à l’arrivée de l’huile dorée. Djénéba tourne la pâte à bout de bras pendant 20 bonnes minutes.
    Finalement, la pâte se liquéfie, elle tourne toute seule dans la bassine, quelques traces d’huiles commencent déjà à sortir à la surface de l’eau.
  7. L’extraction de l’huile : C’est la dernière étape. Le liquide va être à présent mis sur le feu. La pâte va se déposer au fond de la gamelle et l’huile devrait remonter à la surface.

Début de la cuisson

Après quelques heures, l’huile peut commencer à être extraite.

Comme sur le dessus d’un pot au feu, on retire la couche d’huile qui se forme en surface. Puis on la filtre à nouveau en la sortant d’un second pot pour ne sortir que l’huile.

L’huile figée donnera le beurre, qu’on peut ensuite vendre en petit blocs blancs qu’on conserve aussi facilement.

Riz à la pâte d’arachide

Ce repas d’origine mandingue est consommé sur toute l’étendue du territoire Malien. Il est préparé et sert surtout de repas de midi (déjeuner). A digestion un peu lente, juste après ce repas, le consommateur s’invite à prendre quelque chose qui facilite la digestion. Un dessert par exemple ou un une tasse de thé « made » à la Malienne (préparé en macération pour servir un 1er et un 2ème verre accompagné facultativement d’un 3ème pour une durée totale de 30 à 45 minutes). Les Maliens de tout âge et toute ethnie confondue l’apprécient beaucoup comme plat de résistance.
INGRÉDIENTS : riz, pâte d’arachide, poisson (séché ou fumé) ou viande, tomate, oignon, ail, poudre de poivre, poivron, sel , aubergine, courge, feuilles de laurier, chou-pomme, gombo frais ou poudre de gombo sec .
Laver proprement les ingrédients qui le nécessitent avant de les mettre dans la marmite.
ÉTAPE CUISSON DU RIZ
– Allumer le feu
– Laver la marmite
– Laver le riz pour le débarrasser de toute impureté (2 kg)
– Mettre 3 litres d’eau dans la marmite qui sera posée ensuite sur le foyer (contenant la source d’énergie)
– Mettre le riz lavé proprement dans l’eau bouillante de la marmite pendant environ 15 minutes (10 minutes de cuisson à feu intense et 5 minutes de cuisson à feu doux).
– Arrêt cuisson du riz (faire descendre la marmite du foyer ou éteindre la source d’énergie). A ce niveau on peut enlever de la marmite le riz préparé et le mettre dans un plat (tasse ou tout contenant approprié) en attendant la fin de la préparation de la sauce à la pâte d’arachide.

 

PRÉPARATION DE LA SAUCE A LA PÂTE D’ARACHIDE (avec du poisson séché/fumé ou avec de la viande)
– Laver proprement la marmite devant servir à préparer la sauce
– Mettre 3 litres d’eau dans la marmite à poser ensuite sur le feu
– Entre temps la cuisinière et son équipe procèdent à :
• découper en petits morceaux 3 à 4 tomates ;
• découper en petits morceaux 3 bulbes d’ail ;
• découper en petits morceaux un poivron ;
• découper en petits morceaux une aubergine ;
• découper en petits morceaux un quart (1/4) de courge ;
• découper un chou-pomme en morceaux
– Au stade d’ébullition, mettre 500 g de pâte d’arachide dans l’eau bouillante
– Ajouter à la sauce en cuisson les différents ingrédients découpés ci-dessus
– Ajouter ensuite du sel (quantité à apprécier par le ou la responsable en charge de la cuisine), une cuillerée à café de poudre de poivre, 3 feuilles de laurier, de la poudre de gombo sec.
– Remuer légèrement le mélange en cuisson

NB : si la sauce à la pâte d’arachide se fait à base de poisson séché ou fumé ajouter environ un quart de kilo de poisson 30 minutes après les ingrédients
Si la sauce à la pâte d’arachide se fait à base de viande on met la viande qu’on fait cuire dans l’eau pendant un certain temps avant d’ajouter la pâte d’arachide et tous les autres ingrédients.
L’annonce de l’arrivée à maturité de la sauce en cuisson se fait remarquer par la montée en surface de l’huile issue de la pâte d’arachide.
Au terme de cette cuisson, on fait descendre la marmite du foyer pour que la sauce se débarrasse en partie de sa chaleur acquise pendant sa préparation.

Attention ! Prenez soin de servir les convives avec la sauce chaude avant son rafraîchissement total qui lui fait perdre un peu de son goût délicieux.

Bon appétit à toutes et à tous au tour de ce repas affectueusement appelé en bambara «tiga dèguè», appellation empruntée par la plupart des dialectes parlés au Mali.

Découvrir la recette ici : Riz à la pâte d’arachide

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